Chien Aventures : une entreprise en expansion
Revenir au Nouveau-Brunswick, tout en contribuant activement au développement de sa collectivité, est un défi que Diane LeClerc a su relever avec brio. Son histoire est passionnante et saura en inspirer plus d’un.
En 2014, Diane lance seule son entreprise à Allardville, dans le nord-est, d’où elle est originaire. Pour être à l’écoute de sa voix intérieure, elle a choisi de quitter un emploi stable au zoo de Granby, au Québec, comme technicienne en santé animale et gardienne d’animaux.
Sa passion pour le traîneau à chiens remonte à 1993, à Sainte-Cécile-de-Milton, au Québec, là où ce secteur d’activité est une véritable industrie. Fort d’une expérience longuement acquise, Diane arrive ainsi dans sa province natale avec huit chiens ; dès lors, son entreprise prend de l’expansion.
En 2017, déjà, Chien Aventures offre une gamme de services très diversifiés: forfaits de groupes avec escapades en traîneau à chiens et possibilités d’hébergement, de repas et de guides, en plus d’activités alternatives telles que le ski de fond, le ski attelé (ski joëring), la raquette, la motoneige, la pêche blanche avec l’accompagnement d’un trappeur, le gardiennage de chiens, des trucs et astuces pour dresser son animal de compagnie, etc. Bref, la mission de l’entreprise est avant tout de partager cette passion pour les chiens à traîneau, et stimuler le visiteur pas les cinq sens ; la cuisine acadienne y compte pour beaucoup, et Diane est heureuse de contribuer à cet échange culturel qui suscite un grand intérêt pour sa clientèle.
En été, l’entreprise ne dors pas, puisque les visiteurs sont toujours désireux d’être en contact avec ces chiens magnifiques, et d’en apprendre plus sur les rouages de cette activité essentiellement hivernale. Il faut dire que Chien Aventures accueille en partie une clientèle internationale; les gens viennent vraiment de partout : Australie, Pays-Bas, Ukraine, France, Belgique, Suisse, États-Unis, Mexique.
Ce qui guide Diane, c’est avant tout la passion. Mais bien connaître son produit n’était pas tout ; il fallait bien commencer quelque part pour se lancer en affaires. C’est alors qu’en 2014, dès son retour au Nouveau-Brunswick, elle s’inscrit au programme d’Aide au travail indépendant (ATI) auprès de la CBDC Chaleur. Vite, elle prend de l’aisance. À l’automne 2016, elle obtient un prêt auprès de la CBDC et le tout s’enchaîne.
Diane est confiante. Pour elle, le potentiel de développement est là ; il ne suffit que d’y mettre les ressources nécessaires. Son produit est unique dans le nord du Nouveau-Brunswick et la demande est constante. Elle souhaite augmenter sa capacité d’accueil et pouvoir héberger de plus grands groupes. « Souvent les gens veulent vivre près des chiens. Nous accommodons déjà, mais on pourrait faire beaucoup plus. Il faut augmenter notre capacité d’hébergement, en songeant à notre campement pour les chiens avec le laboratoire et les équipements nécessaires. Il faut aussi penser au guide qui doit demeurer sur place la nuit. »
Dans son ancienne vie, Diane gérait des équipes de travail ainsi que d’importants projets. Toutefois, travailler pour soi n’est pas pareil : « L’avantage d’être en affaires, c’est d’être son propre patron. J’investis là où je pense que je dois le faire, en mettant les priorités au bon endroit. Je vois plus vite les résultats. »
Diane est fière de pouvoir montrer qu’il est possible de réussir en affaires dans le nord de la province. Selon elle, le potentiel est là au Nouveau-Brunswick et elle se veut une source d’inspiration pour encourager les jeunes à demeurer chez nous, ou inciter ceux de l’extérieur à venir s’établir ici : « L’essentiel c’est de croire en nos capacités. Il faut continuer de penser à ses projets, même si ça fait longtemps, et oser se lancer. En travaillant fort
on y arrive. »