Community Lumber – un projet de « retraite » avec mission surprenante
« Nous recréons beaucoup de moulures historiques variées. Parfois, c’est un peu comme une chasse au trésor », raconte George Townsend, propriétaire de Community Lumber, dont le sourire s’entend dans la voix.
Située à Tremont, tout juste à l’extérieur de Greenwood, Community Lumber est une entreprise de fabrication de produits de bois d’œuvre à valeur ajoutée, notamment du bois de construction séché au séchoir et des matériaux de finition. Spécialisée dans le bois de pin et les moulures, elle tient en stock les dimensions les plus utilisées. Le personnel recrée également des profils de moulures et coupe du bois dans des dimensions personnalisées pour des restaurations historiques.
Dans les années 90, George dirigeait une scierie dans le comté de Shelburne. Il a ensuite servi dans l’armée pendant 25 ans. À l’aube de sa retraite militaire, George se « sentait trop jeune pour prendre [sa] pension ». Il a donc créé Community Lumber deux ans avant de quitter le service actif.
Le démarrage de l’entreprise n’a pas été chose facile. Sur son terrain de 5 acres, George a déboisé 2,5 acres et construit un séchoir ainsi qu’une installation de rabotage du bois. L’entreprise dispose d’une scierie, d’un séchoir, d’une raboteuse quatre faces, d’une moulurière et de bâtiments d’entreposage.
Au démarrage de Community Lumber, George s’est tourné vers la CBDC Hants-Kings pour obtenir du soutien. « La CBDC m’a accordé mon prêt de démarrage et a également participé au financement de mon expansion, indique George. L’aide de la CBDC aux petites entreprises locales dépasse tout ce qu’une institution financière traditionnelle peut offrir. Elle est vraiment axée sur les petites entreprises, et c’est ce qui m’a séduit. L’équipe a toujours été formidable. »
L’intégrité environnementale est au cœur de l’entreprise. Community Lumber ne produit aucun déchet. George vend les retailles de bois comme bois d’allumage et met en sac les copeaux de bois pour servir de litière pour animaux. L’entreprise utilise également des types de bois « délaissés ». Le peuplier est un bois dur qui supporte bien la peinture et qui est idéal pour les moulures. La pruche est résistante à la pourriture et convient parfaitement pour les patios. Le mélèze, également résistant à la pourriture, a sa place comme base des poteaux de clôture. L’entreprise s’efforce également d’acheter toutes ses grumes à des propriétaires de bois certifiés.
« Notre mission est d’ajouter de la valeur au bois, explique George. Nous prenons le produit et y ajoutons de la valeur. Nous achetons le bois déjà scié, nous le séchons dans notre séchoir et nous fabriquons des moulures sur mesure et tout un tas de produits différents. »
Darren Sequeira, conseiller en entreprise à la CBDC Hants-Kings, déclare : « George a été un client exemplaire avec qui travailler. Dès le départ, il avait une vision pour son entreprise et a utilisé ses forces et son expérience pour la concrétiser. George a fait preuve d’intelligence dans son approche de l’entrepreneuriat, se préparant ainsi à une transition efficace vers le travail indépendant après sa retraite. Les efforts de George, qui a surmonté les défis de la COVID-19, portent leurs fruits puisque son entreprise est en pleine croissance, avec un nombre grandissant d’employés et de services offerts. Il s’agit d’une entreprise véritablement axée sur la communauté, qui répond à un besoin du marché d’une manière novatrice, unique, respectueuse de l’environnement et efficace. »
Quatre ans plus tard, George se plaît toujours à diriger l’entreprise, en particulier à relever le défi que représentent les projets de restauration historique. Community Lumber a participé à la restauration du parement d’un vieux musée ferroviaire à Middleton. À Chester, à Mahone Bay et dans les régions avoisinantes, les règlements locaux stipulent que les maisons et les bâtiments anciens doivent être rénovés avec des matériaux et des techniques historiques.
« Dès le début de ma collaboration avec la CBDC et son équipe, je me suis senti épaulé, affirme George. De l’obtention d’une aide financière à la recherche de soutien pour les services d’emploi. »
Pour l’avenir, George souhaite maximiser les capacités de production de l’équipement en recrutant du personnel et en créant des espaces d’entreposage supplémentaires. Un séchoir à bois dur est également dans les plans.
« Beaucoup de clients se renseignent sur les bois durs exotiques, alors je me penche sur la question, souligne-t-il.
Nous envisageons également la possibilité de nous lancer dans la vente en gros et au détail. »