Confiserie Andréa : La passion et la créativité à l’honneur
C’est au 120, rue Main, au coeur du centre-ville de Bathurst, qu’existe depuis 2011 la Confiserie Andréa. Une entreprise fondée par Andréa Duguay-Cormier, une entrepreneure qui n’en est pas à ses premières années, puisqu’elle oeuvre depuis bien longtemps dans le milieu de la confiserie.
L’histoire d’Andréa en est une d’amour pour la confiserie, une expérience qui s’est développée graduellement, avec des débuts modestes, alors qu’elle confectionnait ses produits pour les mettre en vente au marché des fermiers à Tracadie. Or, le coup de coeur définitif s’est manifesté alors qu’elle vivait au Labrador, avec une production à petite échelle toujours, et des démonstrations aux maisons pendant une année complète. Une fois ses deux enfants à l’école, l’entreprise était mûre pour un point de service dans un petit local de 550 pi2 pour ensuite progresser à 900 pi2. Dix belles années de succès au Labrador pour Andréa avant de revenir dans son coin de pays, avec pignon sur rue à Bathurst.
On peut dire qu’Andréa n’est pas née hier. Avant de revenir au Nouveau-Brunswick avec sa famille, c’est à peine qu’elle eût à lever le petit doigt pour vendre son entreprise du Labrador. Pas moins de six acheteurs voulaient prendre la relève. C’est dire à quel point son commerce était florissant. Maintenant qu’elle s’est établie à Bathurst, cette femme entrepreneure nous révèle le secret de cette réussite : c’est sa passion pour la confiserie.
Quand on demande à Andéa où elle puise son énergie, elle mentionne sans hésitation : « c’est plus une passion qu’une motivation. Il n’y avait pas d’entrepreneurs dans ma famille et j’ai dû tout apprendre par moi-même. J’aime le service à clientèle, la vente. Et quand j’aime un produit, j’aime encore plus le promouvoir ! »
« Créer son propre emploi, c’est aussi quelque chose de motivant, de renchérir Andréa. On ne peut pas tout aimer, il y a des limites à ce qui s’offre à nous comme possibilités. J’ai essayé dans ma vie plusieurs petits emplois comme, par exemple, le secrétariat, mais je n’étais pas satisfaite là-dedans. Avec ma confiserie, je crée mon propre horaire, je puise en moi toute la motivation nécessaire. »
Toutefois, ce retour aux sources dans sa province natale ne s’est pas fait sans une période de réflexion. Andréa s’est posé des questions avant de se relancer en affaires ; elle était soucieuse de la demande, du marché pour ce type de produit. C’est grâce au soutien de la CBDC Chaleur, par l’entremise du programme d’Aide au travail indépendant (ATI), qu’elle a pu obtenir un soutien financier pour démarrer graduellement son entreprise au centre-ville. En l’espace d’un an seulement, Andréa Confiserie est devenue autosuffisante, voire rentable. Un pari une fois de plus gagné pour elle. La CBDC lui a également offert des services de formation ; entre autres, pour optimiser sa page Facebook.
Andréa peut aussi compter sur le soutien d’Initiative Femmes en affaires (IFA), avec une agente de développement de l’Association des CBDC du Nouveau-Brunswick qui, selon ses dires : « est toujours là pour toute sorte de conseils, toujours prête pour m’aider. »
Andréa Confiserie se différencie nettement de ses compétiteurs : « Nos concurrents sont essentiellement les grandes surfaces. Ici, le service est personnalisé, nous avons une connaissance plus approfondie du produit, la fraîcheur est sans pareil, nous disposons d’un chocolatier originaire de Belgique qui poursuit une tradition de père en fils. Le service d’emballage est entièrement une création de moi-même, le packaging est déterminant dans ce produit, puisqu’on mange avec nos yeux. Une présentation bien soignée est quelque chose sur quoi nous ne faisons aucun compromis ! » Le service à la clientèle occupe une importance telle pour l’entreprise que même l’accessibilité universelle est pensée, avec un accès aux fauteuils roulants.
Andréa Duguay-Comier est une femme entrepreneure qui se perçoit avant tout comme une artiste. Pour elle, les couleurs et les tendances la stimulent. Son conseil pour ceux et celles qui veulent partir leur entreprise : « c’est d’être passionné, afin de compenser certains jours gris, et d’amasser les surplus pour les périodes moins achalandées, avoir une gestion sage. » Après tant d’années, Andréa estime qu’il n’y a pas de rêve trop fou ; elle peut envisager une franchise, ne sait-on jamais.