De petit départ à un grand impact : Garderie des P'tits Mollusques
Lorsque Denise Cormier s'est lancée dans le monde des affaires en 2011, elle n'aurait jamais imaginé que l'aventure se transformerait en passion.
« J'aime vraiment tout cela – la joie des enfants le matin, les parents qui ont une place pour leurs enfants pendant qu'ils travaillent, l'aide apportée à la communauté », dit-elle à propos de son entreprise de garderie. « C'est comme une grande famille. »
La propriétaire de Garderie des P'tits Mollusques, inc. à Bouctouche a travaillé fort pendant une décennie pour passer d'une petite entreprise s'occupant de 12 enfants à plusieurs garderies dans plus d'une communauté.
Tout a commencé en 2011 lorsque Denise et une amie peignaient sa maison mobile à Bouctouche pour la préparer à la vente. L'amie, qui avait à l'époque 15 ans d'expérience en éducation de la petite enfance, a encouragé Denise à transformer l'espace en garderie au lieu de le vendre.
« Elle savait ce qu'elle faisait, mais elle ne voulait pas être en affaires, elle voulait être éducatrice », explique Denise.
« Elle a dit “Je serai là. Je te soutiendrai”. »
Denise est alors passée d'un emploi dans une bijouterie à propriétaire d'une entreprise. Les places en garderie se sont rapidement remplies et l'intérêt de la communauté pour des places en garderie à Bouctouche était de plus en plus grand.
« On m'appelait pour me dire “Nous avons besoin d'une place dans votre garderie!” et beaucoup de gens nous connaissaient. Je ne pouvais plus aller à la Co-op parce que tout le monde me cherchait », raconte Denise en riant.
Six mois après l'ouverture de l'entreprise, Denise a décidé de construire une extension pour plus de places pour les familles de la communauté. Déjà propriétaire de la maison mobile, elle s'est adressée à une banque traditionnelle pour obtenir un prêt.
« Ils m'ont refusé… parce qu'il faut au moins deux ans en affaires (pour obtenir un prêt), » a-t-elle déclaré.
Elle s'est ensuite adressée à la Corporation au bénéfice du développement communautaire (CBDC) de l'autre côté de la rue, où elle a pu obtenir un prêt aux petites entreprises pour l'agrandissement. Elle est retournée à la CBDC Kent un an plus tard, en 2012, pour obtenir un autre prêt à la petite entreprise afin de construire une deuxième extension.
« Si la CBDC n'avait pas été là, je n'aurais pas pu le faire », dit-elle. « Ils sont là pour vous aider et ils veulent travailler avec vous pour trouver des solutions. »
Après l'expansion, Denise a continué à faire croître son entreprise pour servir encore plus de familles. En 2015, elle a acheté un deuxième bâtiment pour lancer un programme halte scolaire. Puis, en 2018, elle a trouvé un terrain à Sainte-Marie-de-Kent, où de nombreuses familles avaient exprimé leur intérêt pour une garderie locale.
Elle s'est à nouveau adressée à la banque, qui lui a dit qu'elle ne pouvait pas l'aider à acheter le terrain et qu'elle ne pourrait lui accorder un prêt hypothécaire qu'une fois le bâtiment de la garderie construit.
« Je suis donc allée voir la CBDC qui m'a accordé un prêt hypothécaire », dit-elle, ce qui lui a permis d'ouvrir une garderie de 46 places pour les enfants de cette communauté.
En 2020, elle a acheté l'ancien édifice de la Caisse Populaire à Sainte-Marie avec du financement traditionnel pour ouvrir un programme parascolaire de 30 places.
La vision de son entreprise continue de grandir. Avec l'aide de la CBDC Kent, Denise a récemment acheté deux terrains à Bouctouche dans le but de construire une toute nouvelle garderie pouvant accueillir jusqu'à 120 enfants, afin de remplacer la garderie originale de la maison mobile.
Après ses premiers contacts avec la CBDC, Denise dit qu'elle encourage continuellement les entrepreneurs qu'elle rencontre à s'adresser à l'organisme pour obtenir de l'aide et des conseils.
« C'est vraiment comme wow, quelqu'un vous écoute, croit en vous et veut vous aider», dit-elle à propos de la CBDC.
Tout en développant son entreprise, Denise a continué à se perfectionner sur le plan professionnel en suivant des cours en finance et en éducation de la petite enfance au Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick. Elle est également membre de plusieurs organismes d'éducation à la petite enfance afin d'avoir un impact positif dans son domaine.
« Il faut s'intéresser à ce que l'on fait », a-t-elle déclaré. « Il faut s'impliquer et aimer son travail. Pour moi, ce n'est pas un investissement. C'est quelque chose que j'aime. »