Une tradition qui se poursuit à Petit-Rocher
Depuis plus de 35 ans, Dexxie’s Petit-Rocher, situé au 556, rue Principale, fait partie du paysage de cette petite communauté aux abords de la baie des Chaleurs. Pour qu’une telle entreprise puisse demeurer si longtemps dans le coeur des gens de la région, cela nécessite la volonté de gens d’affaires comme René Duclos.
C’est dans la mi-trentaine que René décide de prendre le relais du restaurant qui depuis longtemps a fait ses preuves. Fondé par son père, Dixxie’s Petit-Rocher était prêt à passer à d’autres mains, alors que le jeune entrepreneur en puissance étudiait au Collège communautaire. Bien sûr, René travaillait dans l’entreprise familiale quand il n’avait que quatorze ans ; or, ce goût pour l’entrepreneuriat germa en lui au moment où il découvrait les avantages de travailler pour soi-même. Et ça tombait à brûle-pourpoint, puisque son père était fin prêt pour la retraite.
Quand il est question de succession d’entreprise, les défis peuvent être de taille. Bien que Dixxie’s Petit-Rocher jouissait déjà d’une bonne notoriété, René fait part que la CBDC Chaleur a joué un rôle crucial pour que cette succession puisse se matérialiser : « La CBDC, si ce n’était pas d’eux, le restaurant ne m’appartiendrait même pas. Il n’y a aucun financement nulle part ailleurs de disponible si tu dis t’intéresser à prendre le relais de l’entreprise familiale ou à acquérir ce type de compagnie. Les banques et les caisses ne financent absolument pas, donc, avec l’aide de la CBDC, ça devient possible. À partir de ce financement, il est possible d’en obtenir d’autres. Si la CBDC n’est pas là, c’est inutile d’y penser, à moins de trouver du financement provenant d’un particulier. »
René en est à sa septième année déjà et peut se dire fier de contribuer à la vitalité de sa région. Son entreprise compte six employés à temps plein, dont une gérante, ainsi qu’une douzaine à temps partiel. Ce qui le gratifie dans son travail, c’est d’être son propre patron : « Prendre les décisions et travailler avec le public, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. »
Une telle aventure n’est pas sans défis. Passer le flambeau de père en fils requiert beaucoup de travail. Maintenir la compagnie en bonne santé est un exercice continu, mais heureusement, René se dit d’une famille d’entrepreneurs. Parfois, il doit mettre les bouchées doubles : « Pendant l’hiver, il se peut que j’aie à faire plus d’heures, à remplacer un employé. Le personnel, dans ce type d’entreprise, ça peut représenter le tiers des ventes annuelles et souvent, je dois y consacrer beaucoup d’heures supplémentaires. »
Dixxie’s Petit-Rocher n’est pas un restaurant « Take out » comme les autres. René offre un produit qui se différencie de ses compétiteurs en offrant une cuisine maison : « Tout est fait from scratch. Chaque matin, nous coupons les poissons et les poitrines de poulet. Même les pépites de poulet, c’est nous qui les faisons, en plus de mélanger quotidiennement notre salade. C’est vraiment ça la différence ! »
Il ne faut pas s’étonner que dans une telle succession d’entreprise que son modèle n’est nul autre que son père : « Mon père, il est parti de rien, il n’avait aucune idée dans quoi il s’aventurait. Il a appris avec les années et il s’est très bien débrouillé. C’est quelqu’un d’audacieux. » Et comme conseil pour tous ceux et celles voulant se lancer en affaires dans sa collectivité, René Duclos fait vite allusion au réseautage, à l’importance de bien s’entourer : « Il faut poser des questions à d’autres gens d’affaires dans la région. Souvent, ces gens fournissent les réponses à tes questions. »